Design & Technologies

Mozilla invite tout à chacun à proposer sa vision du navigateur ou plus globalement du web de demain. Les propositions peuvent être faites sous forme de texte, de mockups, de prototypes…

Trois concepts sont déjà présentés pour démarrer cette très bonne initiative :

Aurora Concept (Part 1) by Adaptive Path

Aurora (Part 1) from Adaptive Path on Vimeo.

Bookmarking & History Concept by Wei Zhou

Bookmarking and History Concept Video from Aza Raskin on Vimeo.

Mobile Concept by Aza Raskin

Firefox Mobile Concept Video from Aza Raskin on Vimeo.

Pour plus d’infos et pour participer http://labs.mozilla.com/projects/concept-series/

Même pour un designer, il est toujours difficile de définir le design. En voici une définition qui me convient : Design = la communication entre l’objet (physique ou non) et l’humain via ses six sens.

Un très bon site sur l’ergonomie web avec des analyses et des exemples concrets par Amélie Boucher : www.ergolab.net

Un livre de la même auteur vient de sortir chez Eyrolles.

Les chemins du désir sont ces sentiers tracés contre la volonté des urbanistes, paysagistes, architectes. Ce sont ces endroits ou l’herbe est “usées” à force d’être piétinnée car on a préféré “couper” plutot que de suivre le chemin goudronné.

Une autre image utilisée par Steve Rogers, responsable de l’équipe qui a refondu le site BBCi est celle de la chaussure qui s’adapte petit à petit au pied. Même la chaussure neuve n’est pas confortable au début elle va se “faire” petit à petit jusqu’à devenir parfaitement adapté à la forme de son pied (et pas un autre). Il a traduit ce concept par un site qui s’adapte petit à petit a l’utilisateur. Les zones de la page d’accueil vont changer la saturation de leur fond coloré en fonction de la fréquence avec laquelle le visiteur les consulte.

L’idée est d’utiliser ces concepts pour créer des sites qui organisent eux même leur contenu, en fonction des besoins des utilisateurs. Cela est déjà utilisé partiellement sur certains blogs avec la mise en forme des tags en fonction de l’intérêt des utilisateurs (voir exemple du site rue89). Pourquoi ne pas aller plus loin en agissant sur l’ensemble de l’apparence du site (taille des caractère, ordre des rubriques, mise en lumière des zones les plus survolées/consultées, disparition progressives des zones moins consultées). Cela deviendrait une sorte de structure vivante mue par les actions des visiteurs).

Où plutôt que de couper les gens de leur réalité en les enfermants dans un monde virtuel, comment les rendre encore plus conscient du monde qui les entoure grâce aux nouvelles technologies.

Quelques idées pour y parvenir.

> donner une forme physique à l’activité de son réseau virtuel, hors de l’écran de l’ordinateur. Transformer notre environnement physique en fonction de l’activité de son réseau virtuel et pouvoir agir sur lui. Cela peut passer par des objets communiquants par exemple (Cf. l’API openSocial qui pourrait tout à fait être utilisée dans ce cadre). On retrouve déjà un peu cela avec le fameux Nabaztag qui permet de signaler la reception d’un message, la couplage de mouvement d’oreilles entre 2 nabaztag ou encore la possibilité d’envoyer un message en faisant simplement “renifler” au lapin un objet muni d’une puce RFID (par exemple un enfant rentre de l’école, fait “renifler” la clé de la maison au lapin qui envoi automatiquement un message à sa mère pour lui signaler que l’enfant est rentré)

> donner conscience de l’infrastructure physique qui permet aux reseau d’exister (quand je regarde tel site, les données proviennent du serveur présent à tel endroit et transite par tel autre serveur, etc)

> pouvoir placer les gens avec qui l’on discute sur un internet dans l’espace réel, en les placant sur une carte par exemple.

> à la manière d’un livre qui se déteriore proportionellement au nombre de lecteurs qui l’ont consulté, pourquoi ne pas imaginer des sites qui s’abîment, s’oxydent. Chaque visiteurs laisse une trace de son passage qui agit sur l’apparence du site. (même si cela va l’encontre d’un des gros avantage du numérique : la réplication, la consultation à l’infini sans aucune perte de données).

Les API (Application Programming Interface) permettent aux developpeurs d’utiliser certains services dans leurs application. L’API d’Amazon permet par exemple d’effectuer une recherche dans sa base de données et d’affichers les résultats de manière totalement transparente.
Il devient donc possible d’accèder, de combiner, et de traiter des contenus très importants sans avoir à héberger toutes ces informations.

(article à compléter)

Amazon

Flickr

OpenSocial

Google Map

Google Search

YouTube

Google APIs

Le point sur les solutions permettant de developper des applications sur mobile.

Flash Lite
Une version de flash permettant de developper des application flash sur mobile. La dernière version prend en charge les applications flash 8 mais est peu deployé sur le parc mobile.
Mobile & Devices Developer Center

iPhone / iPod Touch
Un sdk (kit de developpement) pour l’iPhone devrait sortir en février 2008. En attendant il est possible de developper des applications tournant sous le navigateur safari intégré.
iPhone Dev Center
[edit]Le SDK est sorti. Il est téléchargeable et utilisable gratuitement mais avec quelques limitations : il n’est pas possible de tester son application directement sur un appareil (iPhone ou iPod Touch) sans être inscrit aux programmes développeurs iPhone (qui coûte 99$ mais n’est pas encore disponible en France). Il est toutefois possible de faire tourner gratuitement vos applications dans le simulateur fourni avec le SDK mais sans profiter de l’accéléromètre intégré ou de OpenGL ES par exemple.[/edit]

Androïd
Le système d’exploitation mobile de google permet le developpement d’applications tierces.
Un SDK est déjà disponible même si androïd n’est pas encore lancé.
Page developpeur de l’open handset alliance

Mobile Processing
La declinaison du logiciel processing pour créer des applications java pour mobile. Une grande majorité des téléphone supporte le java. Il semble cependant compliqué de compiler et d’installer l’application créée sur un mobile.
Mobile Processing

Les livres qui me paraissent indispensables que j’ai pu lire récemment conçernant le design numérique / design d’interaction. La plupart sont malheureusement tous en anglais.

Designing interactions, par Bill Moggridge (MIT Press), en anglais
Un pavé de 800 pages écrit par le créateur du premier ordinateur portable GRiD Compass. Richement illustré et documenté il retrace l’histoire du design d’interaction et explore les différentes pratiques par le biais d’interview de designers ou de specialistes travaillant dans le champ du design d’interaction (dont Larry Page et Sergey Brin, Jeff Hawkins, John Maeda, Tim Mott, Will Wright). Le livre se termine sur quelques conseils et méthodes pour mener à bien un projet de design d’interaction. Une vrai bible.
Plus d’infos sur le site internet du livre.

On intelligence, Jeff Hawkins (Owl Books), en anglais
J’ai découvert Jeff Hawkins dans Designing interactions. Il a créé le Palm Pilot et le Tréo et se consacre depuis aux neurosciences. Dans ce livre, écrit en collaboration avec la journaliste scientifique Sandra Blakeskee qui travaille notamment au New York Times, il expose sa théorie sur le fonctionnement du cerveau de manière très accessible (excepté un passage plus technique sur le fonctionnement précis des neurones). On apprend beaucoup sur comment notre cerveau perçoit et interprete le monde mais pause aussi les bases pour construire des machines réellement intelligentes qui se basent sur « l’algorithme » du cerveau.

Code de création, John Maeda (Thames & Hudson), en français
Cet ouvrage regroupe les travaux des quelques élèves de John Maeda au Media Lab du célèbre MIT. Même si certains projets paraissent un peu datés, cela reste très interessant.

Maeda@Media, John Maeda (Universe), en anglais
Un livre très complet sur le travail de John Maeda, le célèbre artiste, graphiste, enseignant et chercheur (rien que ca).

Processing, A Programming Handbook for Visual Designers and Artists, Casey Reas et Ben Fry (MIT Press), en anglais
Je viens juste de recevoir ce livre mais il promet d’être très interessant. Le but est de former les graphistes ou les artistes à la programmation avec le logiciel Processing. Ce logiciel créé par Casey Reas et Ben Fry (élèves de John Maeda) est destiné à être utilisé par des personnes non formés à la programmation (des artistes ou des graphistes par exemple).

Programmation Flash MX, Robert Penner, (First interactive), en français
Malgré le titre pas très sexy, ce livre à la même ambition que le précédent (sur Processing). Il permet de donner des notions de mathématiques, de physiques pour être plus à l’aise avec la programmation de visuels dynamiques. On trouve par exemple des explications sur le mouvement, comment donner des comportement physiques à des clips, etc. Tous les exemples sont en actionscript 1, aujourd’hui obsolète, mais il n’est pas très compliqué de les adapter. L’auteur à develloper des classes permettant de gérer facilement les mouvements sous flash (les classes Tween) qui ont été rachetées à l’époque par Macromédia et intégré par défaut au logiciel.

D’autres livres à lire (un jour).
Processing: Creative Coding and Computational Art (Foundation), Ira Greenberg
The Laws of Simplicity, John Maeda (MIT Press) version francaise : De la simplicité, John Maeda et Jean-Luc Fidel (Payo)
Tog on Interface, Bruce Tognazzini (Addison-Wesley Professional)
Tog on Software Design, Bruce Tognazzini (Addison-Wesley Professional)
Making Things Talk, Tom Igoe (Make Books)

Quelques frameworks bien pratiques.

- Papervision 3D pour mettre de la 3d dans flash (voir aussi Sandy et Away3D)

- WiiFlah pour connecter la wiimote (télécommande wii) à flash, malheureusement disponible uniquement sur pc. [edit]Mais bientôt disponible sur mac http://wiiflash.bytearray.org/?p=56[/edit]
En attendant MoteDaemon permet à flash de récupérer les infos de la wiimote (mouvement et appui sur les boutons) via XMLSocket.

- Image Processing pour manipuler les images plus simplement.

- ActionScript Physic Engine pour ajouter des comportements physiques (gravité, elasticité, etc)

- AlivePDF pour générer des fichiers PDF soit en local (avec AIR) soit en ligne en passant par un petit script php.

D’autres frameworks sur osflash.org et ByteArray.org

La réalité augmentée est la possiblité de mettre en relation des objets ou des lieux réels avec des sources d’informations puisées sur internet par exemple, en direct. Les technologies de localisation (gps, triangulation gsm et wifi) et la connectivité de plus en plus importante des terminaux mobile rend possible ce type de service. En utilisant la caméra d’un telephone portable, le système peut ainsi reconnaitre un bâtiment et donner des informations sur celui ci. Des informations sur l’historique du bâtiment (date de construction, architecte) mais aussi pratiques si il s’agit d’une entreprise ou d’un bâtiment publique (adresse e-mail, heures d’ouverture). Voir http://www.technologyreview.com/Infotech/18291/

Si cette technique de géolocalisation fonctionne bien pour des lieux, elle est plus difficile à mettre en oeuvre pour des objets, qui demandent une localisation plus précise, et qui surtout, peuvent se déplacer ou être déplacés. Pour ce type de situation on peut envisager d’utiliser des tags ressemblant à des codes barres qui peuvent être lu par nimporte quel capteur optique (type appareil photo numérique ou téléphone portable). Une fois que le système à identifié un tag dans son champ de vision il peut récupérer et afficher les données qui lui correspondent.
Voir la NaviCam de Jun Rekimoto (laboratoire d’interaction de Sony) http://www.sonycsl.co.jp/person/rekimoto/navicam/images.html

Une autre technique pour « marquer » des objets est la puce sans contact RFID. Il suffit coler cette puce sur objet, même dans un endroit caché, pour le rendre « lisible ». Ainsi chaque objet peut contenir ses propres informations.

Grâce à ces systèmes la gigantesque source d’informations qu’est internet va peut-être sortir de l’ordinateur pour être rattaché au monde réel.

Quelles applications pour la réalité augmentée ?

Application fonctionnelle
On peux imaginer, et cela doit être en cours d’étude dans les labos, une paire de lunette intégrant ce système et superposant au monde réel des informations : informations pratiques comme je l’ai déjà évoqué, possibilité de se repérer dans un endroit inconnu, etc.

Application ludique
Ce même système de lunette pourrait être utilisé dans le cadre du jeu vidéo. Imaginez. Plutôt que de combattre des ennemis dans un monde imaginaire, vu à travers un écran, ils pourraient se superposer à l’espace réel (votre appartement par exemple). Il me semble que cela apporterai une dimension totalement nouvelle au jeux video, avec la possibilité d’effectuer de vrai déplacement plutot que de les émuler via une manette.